Allergie aux pollens – Symptômes et traitements

Avec ce contenu, apprenez à reconnaître les signes de l’allergie au pollen, comment on peut la diagnostiquer et découvrez les différents traitements disponibles.

 

La quantité de pollens en France mesurée par les capteurs polliniques est au plus haut depuis ces 15 dernières années. Le changement climatique pourrait influencer la production de pollen, notamment en allongeant la saison pollinique, avec l’augmentation des températures qui favorise l’émission et la dispersion des pollens.

 

 

Les symptômes de l'allergie au pollen

Les pollens sont responsables de réactions allergiques appelées pollinoses au niveau des muqueuses respiratoires et oculaires.

Les symptômes apparaissent au bout de quelques minutes à 2 ou 3 heures  :

• Rhinite allergique : des crises d'éternuements, le nez qui gratte et coule ou se bouche régulièrement avec des démangeaisons au niveau des narines ;
• Conjonctivite :  les yeux rougissent et larmoient, les paupières sont enflées et collées avec des difficultés à supporter la lumière. Les lentilles de contact aggravent ces symptômes ;
• Gêne respiratoire, accompagnée de sifflements pulmonaires et d'un essoufflement, associés ou non à une toux, entraînant parfois une crise d'asthme chez l'adulte ou chez l'enfant de plus de 3 ans. 

L’allergie peut également provoquer un choc anaphylactique pouvant entraîner :

• Des troubles du rythme cardiaque ;
• Une crise d'asthme ;
• Des vomissements ;
• Un oedème et de l'urticaire ;
• Une syncope.

 

Le diagnostic des allergies

Aujourd’hui, les plus jeunes patients allergiques aux pollens sont souvent polysensibilisés, avec des formes asthmatiques et des allergies alimentaires croisées avec certains fruits et légumes. 

Lors d'un interrogatoire minutieux de son patient complété d’un examen clinique, le médecin traitant va essayer de définir la nature de l'allergène responsable en :

• Recherchant des antécédents allergiques déjà connus ;
• Analysant les symptômes, les circonstances déclenchantes et la fréquence des manifestations allergiques ainsi que son environnement et ses habitudes de vie.

Il peut également l’adresser à un médecin allergologue afin de réaliser un bilan allergologique : 

• Tests cutanés (prick-tests) qui permettent de trouver l’allergène en cause à partir de gouttes de plusieurs allergènes suspectés. La rougeur et le gonflement provoqués sont évalués après 15 minutes ;
• Analyses sanguines afin de doser les anticorps immunoglobuline E spécifiques à certains allergènes ;
• Test de provocation aux allergènes, en cas de doute persistant.

 

 

Les traitements

Les symptômes allergiques peuvent être soulagés grâce à des médicaments prescrits par un médecin généraliste ou un allergologue. 

 

Les médicaments disponibles pour calmer les symptômes :

Les principaux médicaments pour l’allergie sont les antihistaminiques car ils ont peu d'effets secondaires (somnolence et hausse de l'appétit). Ils permettent de traiter les symptômes de rhinite, conjonctivite et les démangeaisons, mais ils sont sans effet sur l'asthme.

Les plus utilisés sont la cétirizine (par ex. Humex Allergie®, Alairgix®), la lévocétirizine (par ex. XYZALL®*) ou encore la desloratadine (par ex. Aerius®*). 
 

 

Les corticoïdes, par leur action anti-inflammatoire calment également les symptômes d'allergie. Ils sont principalement utilisés par voie nasale ou par inhalation.

Enfin, l'adrénaline par voie injectable permet de traiter d'urgence un choc anaphylactique.

*Uniquement sur ordonnance
 

Quand peut-on avoir recours à la désensibilisation ?

Proposée par l’allergologue, la désensibilisation (ou immunothérapie spécifique) consiste à administrer, pendant une longue période (plusieurs années), des extraits d'allergènes de façon à stimuler le système immunitaire et développer la tolérance de l’organisme.

Elle est fréquemment utilisée, en traitement de deuxième recours pour les allergies aux graminées ou au pollen de bouleau.

Elle est réalisée par voie sublinguale (gouttes ou comprimés), moins contraignante et mieux tolérée que l’injection sous-cutanée (hebdomadaires puis mensuelles).
Malgré le constat d’effets secondaires (rhinite, crise d'asthme, chute de tension...) survenant après l'administration, les effets bénéfiques sont ressentis au bout de trois ou quatre mois et persistent après l'arrêt du traitement. Plusieurs études montrent également que cette thérapie réduit le risque de développer d’autres allergies.

 

 

Sources :

• Assurance Maladie. Dossier Allergies : les symptômes et le diagnostic de l’allergie. [En ligne]. Consulté le 13/04/2024. Disponible : ici
• INSERM. Dossier allergies. Un dérèglement du système immunitaire de plus en plus fréquents. [En ligne]. Consulté le 13/04/2024. Disponible : ici
• Communiqué de presse commun RNSA-ATMO-APSF. Confirmation de l’impact du changement climatique sur les pollens et moisissures dans l’air. [En ligne]. Consulté le 13/10/2023. Disponible : ici 
• RNSA, APSF & ATMO. Rapport de surveillance des pollens et des moisissures dans l’air ambiant en 2022. Mars 2023. [En ligne]. Consulté le 13/10/2023. Disponible : ici